19 août 2009
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Un problème de gestion du territoire rural
Gérés autrement, ces immenses vergers d’amandiers pourraient demeurer un territoire vertueux : ils pourraient nourrir les insectes pollinisateurs qui, en retour, assureraient leur pollinisation et la production d’amandes. C’est ce que démontre très bien Claire Kremen de l’Université californienne de Berkeley : « Dans les exploitations “bios” de Californie, nous avons mesuré que 50 à 80 % des besoins de pollinisation concernant les amandiers, les pastèques ou les choux-fleurs sont satisfaits naturellement par des abeilles sauvages, ce qui n’est quasiment jamais le cas dans les champs et les vergers conventionnels », me précisait cette écologue en novembre dernier.
Elle a également démontré que cette « autosuffisance » en abeilles existe dans 90 % des petites exploitations de melons du New Jersey et de Pennsylvanie grâce aux pollinisateurs sauvages locaux[1] - la faible intensivité de ces exploitations et le maintien des haies, des bosquets et des friches fleuries, expliquent certainement ce résultat. Conclusion : « Les plantations d’amandiers californiens pourraient se passer en grande partie des colonies d’abeilles d’élevage si l’espace agricole était mieux géré. Ainsi, ce système, très artificiel, est aujourd’hui clairement menacé par le déclin des colonies d’abeilles domestiques. »
LA SUITE :
(1) INTRODUCTION.
(2) ACTIVITÉ ABSURDE ET EN PÉRIL.
(4) RECOURIR AUX POLLINISATEURS SAUVAGES.
(5) LES ESPÈCES SAUVAGES SONT-ELLES MOINS MENACÉES QUE L’ABEILLE D’ÉLEVAGE ?
(6) DES ESPÈCES SAUVAGES DÉJÀ EXPLOITÉES POUR L’AGRICULTURE.
(7) LA SUBSTITUTION ENTRE ESPÈCES EST-ELLE SI PERTINENTE ?
(8) COMPLÉMENTAIRES, IL FAUT PRÉSERVER TOUTES LES SORTES D'ABEILLES.
[1] Rachael Winfree et al. (2007) “Native bees provide insurance against ongoing honey bee losses”, Ecology Letters, 10: 1105–1113.
Gérés autrement, ces immenses vergers d’amandiers pourraient demeurer un territoire vertueux : ils pourraient nourrir les insectes pollinisateurs qui, en retour, assureraient leur pollinisation et la production d’amandes. C’est ce que démontre très bien Claire Kremen de l’Université californienne de Berkeley : « Dans les exploitations “bios” de Californie, nous avons mesuré que 50 à 80 % des besoins de pollinisation concernant les amandiers, les pastèques ou les choux-fleurs sont satisfaits naturellement par des abeilles sauvages, ce qui n’est quasiment jamais le cas dans les champs et les vergers conventionnels », me précisait cette écologue en novembre dernier.
© Kramkom - Fotolia.com
Elle a également démontré que cette « autosuffisance » en abeilles existe dans 90 % des petites exploitations de melons du New Jersey et de Pennsylvanie grâce aux pollinisateurs sauvages locaux[1] - la faible intensivité de ces exploitations et le maintien des haies, des bosquets et des friches fleuries, expliquent certainement ce résultat. Conclusion : « Les plantations d’amandiers californiens pourraient se passer en grande partie des colonies d’abeilles d’élevage si l’espace agricole était mieux géré. Ainsi, ce système, très artificiel, est aujourd’hui clairement menacé par le déclin des colonies d’abeilles domestiques. »
LA SUITE :
(1) INTRODUCTION.
(2) ACTIVITÉ ABSURDE ET EN PÉRIL.
(4) RECOURIR AUX POLLINISATEURS SAUVAGES.
(5) LES ESPÈCES SAUVAGES SONT-ELLES MOINS MENACÉES QUE L’ABEILLE D’ÉLEVAGE ?
(6) DES ESPÈCES SAUVAGES DÉJÀ EXPLOITÉES POUR L’AGRICULTURE.
(7) LA SUBSTITUTION ENTRE ESPÈCES EST-ELLE SI PERTINENTE ?
(8) COMPLÉMENTAIRES, IL FAUT PRÉSERVER TOUTES LES SORTES D'ABEILLES.
[1] Rachael Winfree et al. (2007) “Native bees provide insurance against ongoing honey bee losses”, Ecology Letters, 10: 1105–1113.