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19 août 2009 3 19 /08 /août /2009 15:58
Complémentaires, il faut préserver toutes les sortes d'abeilles.

   On l’a vu, le service de la pollinisation dispensé par les apoïdes sauvages est précieux, indispensable même, mais trop aléatoire. Ce qui n’est guère compatible avec le modèle actuel de production commerciale qui, pour la pollinisation, exige la mobilisation rapide d’un très grand nombre de butineuses à la fois.

   Aussi, à moins de tourner le dos aux modèles industriels de production alimentaire – il faut alors l’annoncer clairement et savoir qui y est prêt... -, pour sortir de cette crise nous devons plutôt parier sur le maintien des deux populations d’abeilles dans notre environnement. Les abeilles sauvages comme d’élevage, sans jouer les unes contre les autres. Car, comme nous le précisons dans notre livre L’étrange silence des abeilles, chacune joue sa partition, un rôle complémentaire (en pollinisant des plantes différentes) et parfois additionnel, en pollinisant de concert les mêmes plantes, ce qui améliore leur fécondation.

© Patrick Bonnor - Fotolia.com

   Voilà pourquoi l’action conjuguée des deux types d’abeilles demeurent bien la meilleure garantie offerte aux cultivateurs d’obtenir de bons rendements et des produits de qualité d’une façon durable. Pour l’amandier comme pour les myrtilles, pour les melons comme pour les pommiers. Et la façon la plus sûre de conserver ces précieux « auxiliaires des cultures », sauvages ou d’élevage, est encore de multiplier les habitats semi-naturels, les sources de nourritures, leurs sites de pontes et de nids. C’est d’ailleurs ce à quoi s’atèle Claire Kremen de Berkeley depuis 2006 dans la Vallée Centrale, avec une série de tests sur d’autres types d’aménagements agronomiques et de cultures mellifères. Il reste que cette approche est plus exigeante écologiquement et économiquement que la simple substitution d’une catégorie d’insectes par une autre...

   Pas de doute : face à l’agriculture intensive, toutes les abeilles sont bien dans la même galère !


LA SUITE :


(1) INTRODUCTION.
(2) ACTIVITÉ ABSURDE ET EN PÉRIL.

(3) UN PROBLÈME DE GESTION DU TERRITOIRE RURAL.
(4) RECOURIR AUX POLLINISATEURS SAUVAGES.
(5) LES ESPÈCES SAUVAGES SONT-ELLES MOINS MENACÉES  QUE L’ABEILLE D’ÉLEVAGE ?
(6) DES ESPÈCES SAUVAGES DÉJÀ EXPLOITÉES POUR L’AGRICULTURE.
(7) LA SUBSTITUTION ENTRE ESPÈCES EST-ELLE SI PERTINENTE ?


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